MANIFESTE FRED ROBBE

( Temps de lecture : 4 min, c'est un peu long mais tout y est et ça vaut le jus ! )

MES STAGES

STAGE "CLOWN ET VOIX"
DU 11 AU 16 JUILLET

INSCRIPTION ENCORE POSSIBLE JUSQU'AU 10 JUIN !

STAGE "ÉCRIRE POUR LE CLOWN"
DU 14 AU 29 SEPTEMBRE

INSCRIPTION POSSIBLE
JUSQU'AU 13 AOÛT !

MON ATELIER
HEBDOMADAIRE ET À L'ANNÉE
POUR CLOWNS CONFIRMÉS

Soit le LUNDI 14h30 À 17h30
Soit le MARDI DE 10H À 13H

Qu’est-ce qu’être un clown au théâtre au 21e siècle ? Être ou ne pas être Clown ? Qu’est ce qui constitue un clown ? A-t-on besoin d’un nez ou d’un maquillage pour être clown ?

Ces questions clown/pas clown cloisonnent beaucoup trop.

Pour moi, le clown est avant tout un langage, non pas une fin en soi mais un moyen... le moyen d’écrire, de jouer et d’incarner un genre au théâtre.

La pédagogie du clown est toute récente, elle date de Lecoq : « chaussez le nez et suivez-le ! »

Le clown est un masque, un rapport à l’inconscient. C’est alors ton inconscient qui pilote le jeu.

Et trop souvent les comédiens pensent que dans les jeux masqués ils ont moins besoin de penser la dramaturgie. Une base est écrite, un fil directeur est déroulé au gré du public, de son interaction et de ses qualités d’improvisation.

Mais cela ne suffit pas et ça n’en fait pas du théâtre ! Au mieux du talent, ce qui se révèle est de l’ordre de l’intime, une recherche de personnage, de belles idées et ça s’arrête là.

Or, lorsque tu enlèves ton masque, c’est le corps qui remplace le clown. Et là, il n’y a souvent plus rien. À moins d’être mime. Mais si tu veux que l’ensemble soit de qualité et se tienne, il faut être aussi dramaturge. Et là, souvent, ça ne suit pas.

Le résultat donc, beaucoup veulent faire du clown et très peu sont programmés.

Pourquoi ? Parce que très peu sont capables d’être à la fois clowns, mimes, acrobates, dramaturges et metteurs en scène.

Il est donc urgent de réfléchir et réfléchir à inventer de nouvelles formes, comme une nouvelle forme d’approche et d’enseignement du clown. 


Je le fais déjà dans mes stages d’écriture. Mais ce n’est pas suffisant. La première question que je pose à mes apprentis est « pourquoi le clown ? », à savoir cet esthétisme du nez et du maquillage.
Et chaque fois que j’ai fait enlever leur nez à mes élèves, la dramaturgie devient alors et nécessairement plus pensée et plus structurée. Ils se rendent compte que jouer sans nez permet de donner des résultats formidables, parce que leur jeu ne repose plus seulement sur un nez, mais aussi sur un corps et sur une écriture.
Et les plus formidables sont ceux qui osent porter à la scène une écriture singulière à la croisée de la marionnette, du geste et du conte.

Ma prochaine création se nourrit de ces recherches, de ces réflexions et de mon enseignement. Mon clown dans « Astuces en cuisine » n’aura plus de nez.

Et je réfléchis aux formes du clown possibles dans notre 21e siècle. Mon personnage est-il encore mon personnage s’il renaît autrement ? Cela implique de repenser complètement le jeu sans pour autant le trahir ; cela implique ses décloisonnements, la présence d’un metteur en scène de théâtre, les lieux et ses dérives possibles.

Le décloisonnement permet à l’évidence d’éclater les frontières. Et en même temps, les frontières sont minces. Certains pédagogues qui font enlever le nez, enlèvent aussi la plupart des techniques du clown.

Comment alors garder les techniques du clown tout en jouant au théâtre et en enlevant le nez ? Le jeu du clown est-il antinomique à celui du théâtre ?

Beaucoup le pensent puisque le clown est de moins en moins programmé. Et pour cause, les spectacles qui portent à la fois le clown et le théâtre sont si rares. Catherine Germain, Emma la Clown et quelques autres… Mais très peu finalement, très peu décrochent le graal, chaque fois que le nez est affiché.

Le clown est-il alors voué à rester Paillasse ? Cantonné en hôpital ou à des rôles d’animateur de foires ? C’est étrange, parce que paradoxalement il n’y a jamais eu autant de clowns qu’en ce moment.

C’est la raison pour laquelle j’ai créé ce stage en écriture. Mais le temps manque car les moyens manquent aussi.

La figure du Clown et ses techniques (avec ou sans nez) a besoin de réinvestir la scène théâtrale et de se re-créer en Nouveau Clown, au même titre que le cirque l’a fait avec le Nouveau cirque.

Le premier à revendiquer que le clown est un métier et à avoir inscrit le clown dans une dramaturgie c’est Alain Gautré. Ce travail mérite d’être continué et approfondi pour être très largement diffusé et porté à la scène.
Avec mon équipée (mes créations ont été associées dans la recherche avec des acteurs-clowns issus de mes stages), j’ai consacré ma vie d’acteur à cet art, tant sur scène que dans ma pédagogie. Il est notamment urgent que le clown reçoive une formation d’acteur à part entière avant de se revendiquer clown.

Alors là et seulement là, clown blanc ou vagabond pourront savourer leur victoire du rire ou des larmes, tout en continuant à évoquer aux gens leur pire ratage.
Sinon, nous courons le risque d’avoir des clowns qui n’oseront plus affirmer leur posture de clown et se cacheront derrière de fausses dénominations pour continuer à pouvoir tout simplement jouer.

Or c’est sur les planches que j’ai envie de voir le clown, pas seulement dans la rue ou en hôpital. Parce que j’aime le théâtre et que le clown y a toute sa place.

Nos autres stages et ateliers
par CECILIA LUCERO

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